Lorsque le Seigneur a fait sortir son peuple d’Égypte vers la terre promise dans l’Ancien Testament, il l’a fait en accomplissant des choses glorieuses. De même, dans Luc 13 :10-17, Jésus a libéré une femme d’un handicap le jour du sabbat, et la congrégation qui a observé cette guérison a reconnu que Jésus accomplissait un salut « d’exode ». Jésus a ensuite raconté la Parabole de la graine de moutarde et la Parabole du levain pour aider les personnes qui venaient d’être témoins de ce miracle (et nous-mêmes) à mieux comprendre la vraie nature du royaume de Dieu.

La graine de moutarde et le Royaume de Dieu

Il dit donc : « À quoi ressemble le royaume de Dieu ? Et à quoi dois-je le comparer ? C’est comme un grain de moutarde qu’un homme a pris et semé dans son jardin, et il a poussé et est devenu un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leurs nids dans ses branches. (Luc 13 : 18-19)

Jésus a anticipé les idées fausses que les gens auraient sur le type de rédemption et le type de royaume qu’il leur apporterait. À quoi ressemble le royaume de Dieu ? C’est glorieux, plein de merveilles, de faste et de puissance, n’est-ce pas ? Jésus dit : « Non, cela ressemble plutôt à une graine de moutarde. »

Une graine de moutarde n’est pas très impressionnante. C’est une comparaison très banale et insignifiante avec le royaume glorieux. La moutarde était un produit agricole courant qui poussait de manière assez prolifique. La variété de moutarde cultivée en Palestine ressemblait beaucoup à la moutarde qui pousse maintenant dans tout le sud de la Californie.

C’est la première chose étrange dans cette comparaison. Un homme plante cette graine de moutarde et elle devient une arbre. Mais les graines de moutarde ne poussent pas en arbres ; elles peuvent devenir de grandes mauvaises herbes, mais elles ne ressemblent pas du tout à des arbres. Ainsi, Jésus utilise l’hyperbole pour faire valoir un point : cet « arbre » est d’un autre monde.

En effet, c’est un arbre cosmique, car tous les oiseaux du ciel habitent dans ses branches ! Jésus tire cette ligne de deux passages de l’Ancien Testament, Daniel 4 :10-12 et Ézéchiel 31 :6. L’arbre cosmique de ces versets de l’Ancien Testament était le seul arbre dont les racines s’enfoncent profondément dans la terre et dont les branches les plus hautes s’étendent jusqu’au ciel.

Cet arbre était le lien entre le ciel et la terre, et c’était une maison pour chaque oiseau, bête et humain. C’était l’arbre qui donne la vie et l’image du royaume qui englobait le monde et transmettait cette vie céleste à toutes choses. C’était une image idéale de la vie du royaume avec Dieu.

Jésus nous dit donc que c’est ce que deviendra son royaume. L’arbre signifie les nouveaux cieux et la nouvelle terre. L’arbre cosmique indique la vie ressuscitée des temps à venir. Voilà à quoi ressemble le royaume de Jésus, parfaitement décrit par le fait qu’il accorde la vie et la liberté contre la puissance de Satan le jour du sabbat (Luc 13 : 10-17).

Le peuple se réjouit et dit : « Il fait des choses glorieuses. » Jésus dit : « Vous avez raison, car mon royaume deviendra l’arbre cosmique – la nouvelle création de la résurrection. » Mais c’est là que l’ironie et le mystère entrent en jeu. Cela commence comme une graine de moutarde – une graine chétive qui pousse en mauvaise herbe – comment est-ce le royaume ? Ce début humble et peu impressionnant contraste avec la fin glorieuse et universelle : la nouvelle création de Dieu.

Le levain et le royaume de Dieu

Et il dit encore : « À quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? C’est comme du levain qu’une femme a pris et caché dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout soit levé. (Luc 13 : 20-21)

Une dynamique similaire est mise en évidence lors de la comparaison suivante. Le royaume est aussi comme le levain ou le levain. Nous considérons généralement le levain dans la Bible comme une imagerie négative, mais cela peut aussi être positif, comme dans ce cas. En fait, là où le pain sans levain était appelé pain d’affliction (humble contrition) dans l’Ancien Testament, le pain au levain était le summum de la joie et de la paix. Pourtant, le levain lui-même est connu pour son pouvoir ; juste une pincée suffit. Ainsi, dans cette parabole, le levain est pris par une femme et caché dans un lot de farine, et tout le lot est levé.

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