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Fleurs coupées. J’ai des sentiments mitigés à ce sujet.
Oui, j’adore quand la gent féminine de notre maison apporte des bouquets de bulbes, de roses, de lavande et d’hortensias du jardin. Ils nous éclairent et nous réjouissent tous, mais je pense que nous nous sentons tous un peu tristes lorsque nous coupons des fleurs. Nous savons que nous les avons coupés de leur source de vie. Nous les mettons dans des vases d’eau, mais cela ne peut que ralentir le processus de mort et de corruption. Les fleurs tombent, les pétales tombent, les couleurs vives virent au brun, puis le bouquet entier est entassé dans la poubelle avec les autres détritus.
Noël. Échanger de somptueux cadeaux. Installer un pin dans le salon et le décorer sur des airs de Bing Crosby. Rassembler la famille. Manger des aliments de fête comme du jambon avec l’os, des gâteaux aux fruits et des boules de rhum. Pourquoi est-ce que les gens font ça? « Parce que nous l’avons toujours fait, depuis des générations. » Oui, mais qu’est-ce qui a poussé nos ancêtres à faire tout cela en premier lieu ? Qu’est-ce qui les a fait célébrer ? C’était bien sûr la naissance du Christ. Noël était une célébration générale de la naissance de Jésus-Christ à Bethléem il y a environ deux mille ans.
Comme les fleurs coupées, Noël tombe parce que nous l’avons coupé à la source.
Mais Noël approche. Nous faisons toujours les bonnes vieilles choses, mais les pétales tombent et les couleurs s’estompent. Nous pouvons entrevoir un avenir où il sera complètement abandonné. Pourquoi? Parce que nous avons coupé Noël à la source.
Revenons à la source. Revenons aux choses qui nous ont fait célébrer en premier lieu. Nous ne pouvons pas reconnecter les fleurs coupées à la plante, mais nous pouvons tous renouer avec l’histoire de Noël. C’est important de faire cela. Non pas pour sauver Noël – même si cela peut s’avérer être un effet secondaire agréable – mais pour nous-mêmes. Être sauvé de l’absurdité, de nos péchés, de la mort, de la peur et de l’éloignement de Dieu.
Ésaïe 9 :2-6 : Dieu enverra un enfant
En 740 avant JC, la nation de Juda fut effrayée. Au nord, le brutal empire assyrien gagnait rapidement en puissance, et ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne descende pour ravager les villages et les maisons de Juda. Alors Dieu leur dit de ne pas avoir peur car il allait leur envoyer un enfant :
Les gens marchant dans l’obscurité
j’ai vu une grande lumière;
sur ceux qui vivent dans le pays des ténèbres profondes
une lumière s’est levée.
Vous avez élargi la nation
et augmenté leur joie;
ils se réjouissent devant toi
alors que les gens se réjouissent de la récolte….
Car un enfant nous est né,
un fils nous est donné,
et le gouvernement sera sur ses épaules.
Et il sera appelé
Merveilleux Conseiller, Dieu Puissant,
Père éternel, Prince de la Paix. (Ésaïe 9 : 2-3, 6 ; toutes les Écritures cite la NIV)
« Le gouvernement sera sur ses épaules. » Et cette grande prophétie s’est accomplie avec la naissance de Jésus-Christ à Bethléem (Luc 1 : 31-33). Il portera le monde dans la direction où il souhaite le porter. Il gouvernera : l’avenir repose sur ses épaules. Le peuple de Dieu n’a pas à vivre dans la peur et l’incertitude.
Le caractère d’un dirigeant est de la plus haute importance.
Mais quel est le caractère de ce Sauveur ? Dieu a dit par Isaïe de ne pas avoir peur car il gouvernera ; mais quel genre de dirigeant serait-il ?
Le fait est que les rois de l’époque n’ont jamais été des hommes bons. Le premier roi d’Israël, Saül, était craintif et impatient ; il a ignoré les lois de Dieu et s’est tourné vers la nécromancie. David était l’archétype du « bon roi » d’Israël, et pourtant, même lui a succombé à l’adultère et à une dissimulation meurtrière. Salomon a succombé aux idoles de son harem gargantuesque. Roboam était un imbécile impétueux. Et ainsi de suite. Il y avait très peu de rois utiles en Juda, et tous avaient des défauts.
On peut donc comprendre si Juda a entendu avec cynisme les paroles d’Isaïe : Un grand roi ? La règle universelle sur ses épaules ? Oui, mais sera-t-il bon ?
Nous aussi, nous savons tout sur les mauvais dirigeants. L’empereur Guillaume a conduit le monde dans la première guerre mondiale. Mussolini a conduit l’Italie vers le fascisme et a inspiré Franco en Espagne et Hitler en Allemagne à faire de même. Les seigneurs de guerre japonais ravagent l’Asie du Sud-Est. Lénine, Staline et Mao ont massacré leur peuple. Les petits dirigeants comme Pol Pot, Idi Amin et Ratko Mladic étaient des génocidaires fous. Ensuite, il y a les grands terroristes comme Oussama ben Laden et les gangsters nucléaires comme Kim Jong-un.
Même les « bons » dirigeants sont fatalement imparfaits.
Les états-majors britanniques et français de la Première Guerre mondiale se sont montrés imprudents envers les millions de jeunes vies sous leurs ordres. L’apaisement du Parlement britannique à l’égard d’Hitler dans les années 1930 a ouvert la voie au grand massacre de la Seconde Guerre mondiale. Roosevelt a été manipulé par Staline. Churchill était magnifique mais n’a jamais reconnu ses limites. Kennedy a conduit sa nation au Vietnam. Nixon a menti. Thatcher n’avait « jamais eu tort ». Les présidents Bush ont lancé une guerre éclair contre l’Irak sans aucune stratégie de suivi.
Le fait est que même nos meilleurs dirigeants ont des caractères profondément imparfaits. Les meilleurs d’entre eux, s’ils étaient soumis à une règle universelle, finiraient par causer de grands dégâts sur la terre.
Les quatre titres du Grand Roi décrivent sa nature et sa mission.
Quel est donc le caractère du Grand Roi d’Isaïe dont les épaules porteront le gouvernement de l’univers ? Isaïe nous le dit. Ce roi aura quatre titres, et chaque titre décrit sa nature et sa mission.
Et il sera appelé
Merveilleux Conseiller, Dieu Puissant,
Père éternel, Prince de la Paix. (Ésaïe 9:6)
Merveilleux Conseiller pourrait en hébreu avoir deux titres distincts, « Merveilleux » et « Conseiller », mais la plupart des traductions prennent « Merveilleux » comme adjectif. L’adjectif pelé fait référence à quelque chose d’extraordinaire, de merveilleux. Le nom yotsest construit sur un verbe signifiant conseiller, conseiller.
Lorsque Dieu divisa surnaturellement la mer Rouge avec un grand vent, la nation étonnée chanta :
« Qui parmi les dieux
est comme toi, Seigneur ?
Qui est comme toi—
majestueux en sainteté,
génial dans la gloire,
qui fait des merveilles ? (Exode 15:11)
Le mot pour merveilles dans Exode 15 :11 est le même mot utilisé dans Ésaïe 9 :6. L’enfant dont les épaules porteraient la règle universelle ne ressemblerait à aucun sage conseiller sur terre. Ses conseils – sa sagesse – seraient extraordinaires, impressionnants. Le monde serait étonné par sa sagesse, sa connaissance et sa compréhension.
Les conseils humains sont gravement à l’étroit. Nous ne savons pas tout. Nous ne pouvons pas sonder le cœur des gens. Nous ne pouvons pas prédire ce qui se passera dans la prochaine heure, et encore moins dans la prochaine décennie. Et nous interprétons tout selon nos propres goûts et dégoûts.
Dieu sait tout et ses conseils sont toujours vrais et corrects.
Dieu n’est pas limité de cette façon. Il sait tout. Il connaît nos pensées secrètes. Il connaît l’avenir parce qu’il le détermine. Son seul parti pris est celui de la sainteté. Ses conseils sont toujours vrais et corrects.
Et Dieu sait des choses qui sont contre-intuitives, que la simple compréhension humaine ne parvient pas à voir. Dieu sait, par exemple, que la faiblesse humaine peut être assimilée à une formidable force spirituelle (2 Cor. 12 : 10). Dieu sait que ce qui peut paraître insensé aux yeux des humains peut en réalité être infiniment sage (1 Cor. 1 : 18-25). C’est pourquoi le conseil de Dieu est merveilleux, étonnant !
Cela nous aide vraiment. Nous ne pouvons pas voir comment Dieu conduit le monde dans la bonne et la bonne direction. Des choses terribles et épouvantables se sont produites sur terre et se produisent encore. Les faibles souffrent. Les tyrans puissants parviennent à leurs fins. Nos propres familles sont en difficulté. Nous doutons de la capacité de Dieu à gouverner, de sa sagesse et même de sa bonté.
Pourtant, à la fin des temps, nous verrons exactement comment chaque calamité épouvantable a été utilisée par lui pour produire un résultat bon et parfait. Sa sagesse nous étonnera. En attendant, nous avons confiance.
L’Enfant viendrait se battre pour son peuple en tant que puissant héros et champion.
Les mots hébreux pour « Dieu puissant » sont ēl gibbor. Le monde ēl se rapporte à la force et est le mot hébreu générique pour Dieu. L’adjectif gibbor signifie viril et vigoureux. Les gibbōrīm étaient les hommes puissants de l’armée de David : les héros et les champions qui tuaient une vingtaine d’ennemis avant le petit-déjeuner. Ce sont les hommes que vous vouliez combattre à vos côtés et vous protéger.
Dans Deutéronome 10 : 17, Moïse dit : « Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le grand Dieu (ēl gibbor).” Et dans Ésaïe 10 : 20-21 ēl gibbor est pleinement assimilé à « l’Éternel, le Saint d’Israël ». L’enfant serait appelé Dieu Puissant parce qu’il est Dieu – Dieu venu se battre pour son peuple en tant que puissant héros et champion. C’est le Dieu qui porte le gouvernement sur ses épaules, assez puissant pour vaincre tout mal en l’absorbant sur la croix.
Le Grand Roi sera également un père aimant pour son peuple.
« Père éternel » se traduit par un mot composé hébreu :aviad, qui n’apparaît qu’ici dans la Bible. La première partie, av, signifie père. La deuxième partie, ad, est un adverbe qui signifie « toujours ». Le mot composé d’Ésaïe signifie « père pour toujours », « Père éternel ».
Dieu sera notre Père. Comme un père, il nous donne la vie. Comme un bon père, il nous protège, pourvoit et nous dirige parfaitement. Comme un grand père, il a pour nous un grand amour et une tendre affection. Tel un père parfait, il se donne – et même sa vie – pour ses enfants bien-aimés.
Ainsi, le grand Roi, qui porte le gouvernement sur ses épaules, sera aussi un père aimant pour son peuple. Il sera leur père pour toujours et ne s’arrêtera jamais dans ses devoirs paternels.
Le Grand Roi d’Isaïe est un dirigeant qui met fin aux combats et inaugure une abondance délicieuse.
Les mots hébreux pour Prince de la Paix sont sar-shalom. Un sar n’est pas nécessairement « un fils de roi » mais un leader en général : un fonctionnaire ou un chef. Le sar est le capitaine de l’armée du Seigneur dans Josué 5, et David dirige les déplacements d’Israël à la grotte d’Adullum dans 1 Samuel 22.
N’oubliez pas que shalōm ne fait pas seulement référence à l’absence de guerre, mais aussi aux bénédictions positives de la prospérité et de l’abondance. Le grand roi d’Ésaïe est un chef qui met fin aux combats et inaugure une abondance délicieuse.
Notez que les quatre titres sont des titres divins. Ils ne pourraient jamais être appliqués à un simple roi humain. Seul Dieu peut être le Merveilleux Conseiller. Seul le Dieu éternel et existant par lui-même, le Créateur, peut être le Père éternel. Seul Dieu peut être le Prince de la paix qui apporte un calme final et durable à un monde ravagé par le péché. Dieu puissant parle de lui-même !
L’enfant sur les épaules duquel repose le gouvernement universel est Dieu. Isaïe désigne l’incarnation – Dieu prenant chair, venant sur terre, né comme un bébé – Jésus-Christ.
Jésus répond parfaitement à tous nos besoins.
Voyez à quel point Jésus répond parfaitement à nos besoins. Avez-vous besoin de direction, de lumière et de vérité ? Il est le Merveilleux Conseiller. Avez-vous besoin d’un puissant champion pour vaincre les ennemis du péché et de la mort ? Il est Dieu Puissant. Avez-vous besoin d’une affection et d’une protection paternelle permanente ? Il est le Père éternel. Avez-vous besoin de vous réconcilier avec Dieu et votre prochain pour jouir de la paix et de la prospérité ? Il est Prince de la Paix.
Jésus, le Puissant Sauveur, vaincra tous nos ennemis : le monde, la chair, le diable et la mort elle-même – des ennemis que nous sommes nous-mêmes incapables de vaincre. Il gagne notre salut et protège notre salut.
Il n’est pas surprenant que nos ancêtres se sont régalés, se sont réjouis et ont offert des cadeaux à Noël. La naissance de ce puissant Sauveur était un motif de célébration. Pourtant, notre nation a coupé la fleur de Noël de cette source. Oui, les festivités continueront, pour une période de déclin inévitable.
Comme il vaut mieux rejoindre la source de Noël. Regard vers l’enfant de Bethléem. Avoir confiance que le gouvernement est sur ses épaules. Pour entendre, connaître et apprécier la vérité de ses quatre magnifiques titres.
Pour faire de lui votre Merveilleux Conseiller, votre Dieu Puissant, votre Père éternel et votre Prince de Paix.
L’amour est descendu à Noël : lectures quotidiennes pour l’Avent par Sinclair B. Ferguson