La possession de marijuana pour la consommation personnelle n'est désormais plus considérée comme une violation de la loi, le Tribunal fédéral (STF) ayant formé une majorité en faveur de la dépénalisation. Avec cette décision, les pasteurs ont exprimé leurs regrets quant au résultat de la discussion.
Les ministres qui ont voté pour former une majorité en faveur de autorisation de possession de marijuana pour usage personnel étaient Gilmar Mendes (rapporteur), Luís Roberto Barroso (président du STF), Rosa Weber (qui a voté avant de se retirer), Edson Fachin, Alexandre de Moraes et José Dias Toffoli.
Pour le pasteur Yago Martins, la délibération du STF était une nouvelle démonstration d'usurpation des pouvoirs du pouvoir judiciaire sur le pouvoir législatif : « Quelle que soit votre opinion sur la décriminalisation de la possession de drogues douces, c'est une attaque (sic) contre la démocratie représentative. que les ministres du STF décident de voler une fonction au pouvoir législatif », a-t-il déclaré dans X.
« Voulez-vous changer la loi ? Votez au congrès. Ce n'est pas le rôle du pouvoir judiciaire », a ajouté Yago dans sa publication.
La réalité du pays s'oriente davantage vers une aristocratie, dans laquelle un petit groupe de personnes prend des décisions qui ont un impact sur la vie de chacun, que vers une démocratie, dans laquelle les représentants du peuple décident en modifiant ou en maintenant les lois.
Pour Renato Vargens, il est possible que l'omission parlementaire soit une position délibérée afin que des décisions difficiles puissent être prises par le pouvoir judiciaire : « Le STF a décriminalisé la marijuana. Tout cela sous la barbe du congrès national, qui est laxiste. En fait, je commence à penser que le Congrès préfère judiciariser les débats politiques, car cela libère les députés et les sénateurs de la colère (sic) contre la population qui les a élus.»
« En fait, il est bien plus facile de transférer des responsabilités aux juges que de s’exposer à l’opinion publique. De l’autre, les ministres, avides de pouvoir, décident de tout en imposant au peuple leurs programmes progressistes, le tout avec la connivence du congrès national », a ajouté Vargens.
L’horizon, selon le pasteur et écrivain, est inquiétant : « J’ai vu au Canada les dégâts causés par les drogues libérées. Même chose aux Etats-Unis, mais le STF a décidé de dépénaliser son usage. Nous sommes dans une dictature du pouvoir judiciaire et, pendant ce temps, le Congrès reste silencieux », a réitéré Vargens.