« Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, tant que cela est appelé ‘aujourd’hui’, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la tromperie du péché. » — Hébreux 3:13
Dans ce verset, l’auteur de l’épître aux Hébreux encourage l’Église à être l’Église. Autrement dit, il nous dit quelque chose de ce que signifie vivre en communauté avec des frères et sœurs en Christ. Il y a une responsabilité qui nous incombe à tous une fois que nous rejoignons la famille de la foi. Ici, nous apprenons ce que c’est, quand nous devons le faire et pourquoi c’est si important.
Le quoi de s’exhorter les uns les autres
Tout d’abord, le « quoi ». Le mot grec traduit par « exhorter » (parakleite) est un mot d’encouragement fort. Peut-être que tu le reconnais grâce au mot Paraclet, un terme plus ancien faisant référence au Saint-Esprit et désigné par Jésus comme « le consolateur » ou « l’aide » (Jean 14 : 16). Ce mot est souvent utilisé dans la littérature grecque laïque pour désigner le commandant naval ou militaire qui donne de la force à ses marins ou à ses soldats.
Ainsi, les croyants sont censés exercer un ministère quotidien et encourageant auprès des autres chrétiens. Nous ne sommes pas censés être un fardeau : pinailler sur tout ce que nous pensons que les gens font mal ou pourraient faire mieux. Nous ne sommes pas non plus censés juger les autres. Nous sommes appelés à être des pom-pom girls. Nous devons imiter ces traits du Saint-Esprit et être une aide et un encouragement.
Le moment où il faut s’exhorter les uns les autres
Dans son commentaire Le message des Hébreuxécrit Raymond Brown,
Il n’est jamais approprié pour les croyants d’adopter la vision pessimiste et déprimante d’un monde impie. Avec Dieu, les choses peuvent toujours être meilleures, et les chrétiens devraient être les premiers à le dire. Il est loin d’être facile pour de nombreux croyants de vivre et de témoigner efficacement du Christ dans la société contemporaine. Chaque chrétien devrait pouvoir compter sur les encouragements enthousiastes de ses coreligionnaires. Pour que cela soit possible, chaque membre du corps de Christ devrait saisir chaque jour les occasions de prononcer la parole édifiante et de soutenir ses partenaires chrétiens en Christ. (p. 88)
Avez-vous remarqué à quelle fréquence nous sommes censés faire cela ? Chaque jour. C’est le « quand ». Il n’y a pas de délai de prescription pour être un encouragement. Chaque jour, pensez à quelqu’un qui pourrait avoir besoin d’un mot de soutien, peut-être d’un message, d’une visite, d’un appel téléphonique. N’attendez pas alors. Fais-le. Satan ne cesse jamais de tenter de décourager le peuple de Dieu ; par conséquent, nous ne devrions jamais nous arrêter dans notre travail de réconfort, d’encouragement et d’exhortation.
Le pourquoi de s’exhorter les uns les autres
Enfin, « pourquoi » est-ce une tâche si cruciale ? L’auteur de l’épître aux Hébreux dit que sans cet encouragement constant, nous sommes sujets à « la dureté de la tromperie du péché » (Hébreux 3 : 13). Sans la parole encourageante de l’Évangile qui nous est prêchée chaque jour de l’intérieur et de l’extérieur, nous risquons plutôt de croire au mensonge du diable. Nous deviendrons découragés et insensibles à la vérité biblique. Nous construirons des murs avec les mensonges de Satan qui bloqueront la lumière du Christ. C’est notre appel donné par Dieu en tant que chrétiens d’empêcher nos frères et sœurs de tomber dans ces ténèbres. En effet, même le fait de regarder à l’extérieur de nous-mêmes pour aider les autres est l’un des principaux moyens de nous empêcher de trébucher et de déraper.
Considérez aujourd’hui, chers amis, de quelles manières vous pourriez être en mesure de remplir votre appel d’être un consolateur et une aide pour vos compagnons saints. Dans Vivre ensemble : l’exploration classique de la communauté chrétienneécrit Dietrich Bonhoeffer,
Dieu a voulu que nous cherchions et trouvions sa Parole vivante dans le témoignage d’un frère, dans la bouche de l’homme. Le chrétien a donc besoin d’un autre chrétien qui lui parle de la Parole de Dieu. Il a besoin de lui encore et encore lorsqu’il devient incertain et découragé… le Christ dans son propre cœur est plus faible que le Christ dans la parole de son frère ; son propre cœur est incertain, celui de son frère est sûr. (p. 23)
Puissions-nous tous chercher à présenter ce certain Christ aux autres chaque jour.
Vivre ensemble : l’exploration classique de la communauté chrétienne de Dietrich Bonhoeffer
