Crédit photo : Les filles de Tselophhadcomme dans Nombres 27:1-11; illustration de La Bible et son histoire enseignées par mille leçons illustrées; édité par Charles F. Horne et Julius A. Bewer, 1908 ; image de Wikimedia Commons.
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Avez-vous déjà entendu parler des cinq filles de Tselophchad ? Je peux peut-être vous rafraîchir la mémoire : Mahlah, Noah, Hoglah, Milcah et Tirzah. Non ? Eh bien, ce n’est probablement pas une surprise. Ces femmes sont mentionnées à plusieurs reprises dans le livre des Nombres – qui n’est pas le livre le plus populaire de l’Ancien Testament – et elles ne sont tout simplement pas aussi célèbres que Marie et Marthe dans le Nouveau Testament. Pourtant, je trouve que leur histoire est un exemple des traits de caractère d’une femme chrétienne : les filles de Tselophchad sont courageuses et audacieuses, elles désirent les choses du Seigneur et elles sont humbles. Nous apprenons leur histoire dans Nombres 27 :
Alors s'approchèrent les filles de Tselophchad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des clans de Manassé, fils de Joseph. Ses filles s'appelaient Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Elles se présentèrent devant Moïse, devant le sacrificateur Eléazar, devant les chefs et toute l'assemblée, à l'entrée de la tente d'assignation, et dirent: Notre père est mort dans le désert. Il n'était pas au milieu de la troupe de ceux qui s'étaient ligués contre l'Éternel dans la troupe de Coré; mais il est mort à cause de son péché. Il n'avait pas de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché de sa famille parce qu'il n'avait pas de fils? Donne-nous une propriété parmi les frères de notre père. (Nombres 27:1-4)
Les filles de Tselophchad se présentèrent courageusement devant les chefs de leur peuple pour une juste demande : avoir un héritage parmi le peuple de Dieu.
Je voudrais tout d’abord souligner le courage dont ces femmes ont fait preuve. Le texte dit que les filles de Tselophchad se sont présentées devant les chefs de leur peuple : elles se sont présentées devant Moïse et Eléazar, le prophète et prêtre du peuple de Dieu, mais aussi devant tous les chefs des clans. Ces hommes étaient les dirigeants du peuple de Dieu, ils jouaient le rôle de juges dans les débats et prenaient des décisions judiciaires. C’était un groupe de personnes de bon augure, et ces femmes ont relevé le défi de s’exprimer devant ce conseil d’administration. Ces femmes ont exprimé leur opinion devant ce tribunal, et Dieu bénira leur courage.
Deuxièmement, elles désiraient que leur famille ait une possession dans la terre promise et elles ont expliqué pourquoi leur demande était juste. Les femmes chrétiennes doivent rechercher ce qui est bon et juste. Dans ce cas, ces femmes voulaient que leur famille soit incluse dans le peuple de Dieu et elles l'ont exprimé de manière claire et en rassemblant les arguments pertinents.
Troisièmement, les filles de Tselophchad étaient humbles. Ce n’est pas parce qu’elles étaient courageuses et audacieuses dans leur démarche que cela signifie qu’elles manquaient d’humilité. Elles se mettaient à exprimer leurs préoccupations et leurs plaintes de la bonne manière, en se présentant devant ceux qui étaient responsables de la défense du bon gouvernement. Elles ne semaient pas le mécontentement parmi le peuple de Dieu en se plaignant à leur voisin de leur situation ; au contraire, elles faisaient preuve de respect et d’humilité en se présentant devant les dirigeants du peuple de Dieu, en se soumettant à eux.
L’audace et l’humilité des filles de Tselophchad remettent en question le stéréotype selon lequel les femmes pieuses sont censées rester à l’arrière-plan.
Ce récit des cinq sœurs est-il en contradiction avec les stéréotypes de la femme chrétienne que vous avez pu rencontrer ? Ces femmes ont pris la parole devant un tribunal, ont présenté des arguments pour défendre leur cause et ont réclamé justice. Elles ont fait preuve d’audace et d’éloquence, tout en restant humbles dans leur façon d’exposer leur cause. Peut-être qu’une femme timide, à la voix douce, qui ne fait pas connaître ses besoins et ses désirs, ou qui ne parle pas publiquement de ses préoccupations, est ce qui vous vient à l’esprit comme étant le stéréotype de la femme chrétienne – une femme qui reste constamment en retrait, se conformant à ce que décident les autres.
Cependant, l'audace et le courage des filles de Tselophchad et leur désir d'avoir une place parmi le peuple de Dieu sont bénis par Dieu, et la plainte des sœurs suscite une nouvelle législation qui protégera les autres dans leur situation :
Moïse présenta leur cause devant l’Éternel. L’Éternel dit à Moïse : « Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras un héritage parmi les frères de leur père, et tu leur transmettras l’héritage de leur père. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Si un homme meurt sans avoir de fils, tu transmettras son héritage à sa fille. » (Nombres 27:5-8)
Les actions des filles de Tselophchad furent bénies par Dieu, ainsi que celles d’autres personnes dans la même situation.
Dieu reconnaît immédiatement la validité et la « justesse » de la revendication des filles et pourvoit à leurs besoins et à ceux des autres dans leur situation (voir aussi Josué 17.3-4). Parce qu’elles ont parlé, non seulement elles, mais aussi d’autres personnes seront bénies. Les chefs du peuple, Moïse et Éléazar avaient un angle mort, ils n’avaient pas vu ce besoin important, mais Dieu a utilisé ces femmes courageuses et audacieuses qui désiraient ardemment faire partie du peuple de Dieu pour le mettre en lumière. Puissions-nous encourager toutes nos femmes chrétiennes, jeunes et plus âgées, à avoir l’audace et le courage de parler pour ce qui est juste et de désirer ce qui est bon pour le peuple de Dieu, et de le faire avec humilité, car c’est ce que Dieu bénit.
