Bien que la liberté de prédication soit une garantie constitutionnelle au Brésil, les cas de poursuites judiciaires contre la position des pasteurs et des prêtres sont devenus récurrents dans le pays, c'est pourquoi l'Institut brésilien de droit et de religion (IBDR) a décidé de créer une pétition publique pour être transmis au Tribunal fédéral (STF).
La pétition porte spécifiquement sur l'action directe d'inconstitutionnalité n° 26 (ADO 26), qui assimile l'homotransphobie au délit de racisme prévu par la loi n° 7 716/1989. En effet, il a été utilisé de manière malveillante par des membres du ministère public fédéral, dans le sens d'une utilisation injuste contre la liberté de prédication.
« Des religieux, des prêtres et des pasteurs sont accusés au pénal pour avoir exercé leur foi et enseigné leurs principes basés sur la Bible, au mépris flagrant de la liberté garantie par notre Constitution », indique la pétition.
L'IBDR rappelle qu'en approuvant l'ADO 26, le STF a clairement indiqué que la disposition légale ne concernait pas la liberté de prêcher, mettant un point d'honneur à le souligner dans le texte, qui semble délibérément ignoré par les membres du pouvoir judiciaire.
Le texte de l'ADO 26 est on ne peut plus clair à cet égard, y compris lorsqu'il protège également la liberté d'enseignement de l'éthique biblique sur la sexualité. L'extrait dit :
« La répression pénale de la pratique de l’homotransphobie n’affecte, ne restreint ou ne limite pas l’exercice de la liberté religieuse (…), garantissant le droit de prêcher et de diffuser, librement, par des mots, des images ou tout autre moyen, sa pensée et ses convictions, tel qu’établi dans leurs livres et codes sacrés, ainsi que le droit d'enseigner selon leurs orientations doctrinales et/ou théologiques, d'être capable de rechercher et de gagner des croyants et d'accomplir des actes de culte et de liturgie.
Menaces
Malgré la clarté du texte, l’IBDR affirme que « dans plusieurs régions du pays, des membres du ministère public ont ignoré cette réserve fondamentale et ont déposé des plaintes pénales contre des prêtres et des pasteurs pour avoir prêché leurs valeurs et croyances religieuses ».
Le résultat, même s'il n'aboutit pas à une condamnation, a été « l'épuisement moral et financier » des chefs religieux, ce qui viole de manière flagrante les garanties constitutionnelles établies dans les articles 5, VI, VII et VIII, et 19, I.
Pasteur, juge fédéral, professeur et auteur de plusieurs livres, le Dr William Douglas s'est prononcé en faveur de la pétition (accessible ici), demandant à la population de la soutenir. Vérifiez-le: