Le Conseil national des droits des enfants et des adolescents (Conanda) a publié mercredi (8) une résolution qui guide les avortements pour les filles et les adolescentes victimes de violences sexuelles, sans autorisation parentale, jusqu'aux neuf mois de grossesse. .

La résolution a été approuvée le 23 décembre 2023, mais avait été suspendue après un procès intenté par le sénateur Damares Alves (Républicains), connu pour sa position pro-vie. Cependant, le 6 janvier, le juge Ney Bello, du Tribunal régional fédéral de la 1ère Région (TRF-1), a autorisé sa publication au Journal officiel.

Principaux points de la résolution

Le texte instaure un service rapide pour faciliter l'accès à l'avortement en cas de viol, sans que les parents ou tuteurs n'en soient informés, ce qui a encore plus attiré l'attention des détracteurs de la mesure.

La règle prévoit également que les agents publics conseillent sur la possibilité de la procédure, sans présenter d'alternatives telles que la poursuite de la grossesse et l'adoption.

En outre, la résolution exige que les hôpitaux désignent des médecins pour pratiquer des avortements si les professionnels de la santé refusent en raison d'une objection de conscience. Le document précise également qu'il n'y a pas de limite de gestation pour l'intervention, autorisant sa réalisation jusqu'à la fin de la grossesse.

Grossesses avancées

Après 22 semaines, lorsque le fœtus/bébé peut survivre hors de l'utérus grâce à des soins médicaux, l'intervention est réalisée par asystolie fœtale.

Cette méthode consiste à injecter du chlorure de potassium ou de la digoxine dans le cœur du fœtus, provoquant un arrêt cardiaque. Après la mort fœtale, la femme enceinte fait face à un travail prolongé.

Le ministère des Droits de l'Homme a déclaré que la résolution présente des irrégularités, affirmant que Conanda n'a pas le pouvoir d'édicter des règles de cette nature, prérogative exclusive du Congrès national.

En novembre 2024, la Commission Constitution, Justice et Citoyenneté (CCJ) de la Chambre des députés a approuvé la recevabilité du projet d'amendement à la Constitution (PEC) 164/12, qui établit l'inviolabilité du droit à la vie dès la conception.

La proposition, rédigée par les anciens députés Eduardo Cunha et João Campos, vise à interdire l'avortement en toutes circonstances, y compris dans les cas actuellement autorisés par la loi, comme le risque pour la vie de la femme enceinte, le viol et l'anencéphalie fœtale.

Le PEC 164/12 sera encore analysé par une commission spéciale avant d'être voté en séance plénière de la Chambre.

Selon une enquête de l'IPEC, 70 % de la population brésilienne est opposée à la légalisation de l'avortement, ce qui renforce le caractère controversé des discussions sur ce sujet dans le pays.

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