Le mariage, c’est l’engagement de Dieu dans l’union des époux. Ce sacrement est célébré publiquement par l’échange des consentements. La célébration se fait devant l’assemblée, les témoins, le prêtre ou le diacre qui appelle la bénédiction de Dieu sur les époux et leur foyer. Les fiancés sont invités à s’y préparer par des journées d’accompagnement proposées dans les diocèses.

Pilier 1 : la  Liberté 

« Vous allez vous engager l’un envers l’autre, est-ce librement et sans contrainte ? »

S’engager dans le mariage catholique doit se faire en toute liberté.

L’Eglise a toujours défendu la liberté d’engagement des époux, et notamment des femmes. Le respect de la liberté est important car l’homme est à l’image de Dieu, et Dieu nous aime en nous laissant libres. La liberté chrétienne est à la fois un don de Dieu et une oeuvre à réaliser. Parce que ce don est force et dynamisme, il fait appel à la créativité et à l’engagement du croyant.

Cette liberté comporte une exigence de vérité. « La vérité vous rendra libre », dit Saint Jean.

Le manque de liberté – le plus souvent par immaturité – est le motif le plus fréquent de déclaration de nullité par les tribunaux ecclésiastiques. Des jeunes peuvent avoir des sentiments mais ne pas bien réaliser ce qu’est un engagement.

La formule d’échange des consentements n’est pas « M’aimes-tu ? », mais « Veux-tu me prendre pour époux ? » Il ne s’agit pas de beaux sentiments mais d’une volonté. C’est dans la liberté que le mariage d’Amour défendu par l’Eglise se réalise.

Pour vérifier que cette liberté existe, chacun des futurs époux doit s’interroger sur les motivations de son engagement. La peur de rester seul ne doit pas vous guider.

Pilier 2 : L’Indissolubilité 

« Je te reçois comme époux (se) pour nous soutenir l’un l’autre, tout au long de notre vie »

Le mariage, c’est vouloir continuer à aimer l’autre. C’est s’engager dans l’Amour et non plus uniquement dans le sentiment amoureux. 

Le terme d’indissolubilité rappelle que lorsqu’on divorce, on ne peut pas se remarier à l’Eglise. L’indissolubilité va de pair avec la fidélité. Il indique que l’homme, à l’image de Dieu, est capable de s’engager pour toujours. On ne se donne pas en parties et pour un temps. On se donne entier pour toujours.

Ce n’est pas un contrat, mais un pacte d’alliance, à l’image de l’union de Dieu avec son Peuple et du Christ avec l’Eglise. A l’image de Jésus qui a aimé jusqu’au bout, jusqu’à donner sa vie.

Parce que la société actuelle ne contraint plus socialement, comme autrefois, les couples à durer ensemble toute leur vie, le sacrement du mariage catholique apporte la grâce accompagnant les époux dans le temps et leur permettant de s’aimer pour la vie. 

Pilier 3 : La fidélité 

« Je te reçois et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves »

Le terme fidélité vient de confiance. La fidélité n’est pas craintive. Il ne s’agit pas de préserver une flamme fragile. Elle est créativité. La fidélité n’est pas figée.

Dès qu’on s’aime, on se transforme et on se fait grandir l’un l’autre. La fidélité, ce n’est pas s’enfermer dans le quotidien mais avancer ensemble jusqu’au soir de la vie. « Etre saint, c’est avoir beaucoup changé », l’un avec l’autre, l’un par l’autre. La fidélité signifie aussi avoir foi dans l’autre, foi en son amour. 

La fidélité que propose l’Eglise, loin d’être un carcan, signifie une espérance de bonheur durable. Il n’y a qu’un seul Dieu, toujours fidèle, qui fait alliance avec le peuple. « Reçoit cette alliance, signe de mon amour et de ma fidélité ». Vous prononcerez ces mots et vos alliances scelleront votre amour et votre engagement l’un envers l’autre pour toujours.  

Mais la fidélité passera inévitablement par le pardon, signe de résurrection. Ce n’est pas parce que vous avez un lourd passé que vous n’avez pas d’avenir. Il faut savoir se pardonner à soi-même, et le fait que l’autre croit en vous, par amour, y aide.

Dans notre société où les sollicitations et les tentations peuvent être présentes, vous pourrez toujours vous tourner vers l’autre, lui téléphoner par exemple. Car votre vérité vous rendra libre et votre fidélité heureux. 

Pilier 4 : La fécondité

« Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d’époux et de parents ? » 

On se marie d’abord pour être heureux, mais au coeur de cette union, il y a le mystère de transmission du don de la vie. 

Vous vous engagez à accepter vos futures responsabilités de parents, à inculquer les valeurs d’humilité et de générosité à vos enfants, à les accueillir avec amour dans la Foi chrétienne.

Le terme fécondité ne renvoie pas exclusivement à la reproduction. Avoir des enfants à aimer est bien sûr important mais la fécondité vous permet aussi de donner de  l’amour et de  la générosité.  Les couples ayant des difficultés à avoir des enfants peuvent aussi se marier à l’Eglise et accéder à l’adoption s’ils le souhaitent. La fécondité c’est le don d’amour, c’est  rayonner de votre amour autour vous que ce soit dans un service, une association, un engagement politique….

A lire également